[Expired] Financement de thèse: Développement d’agents d’imagerie bimodale et théranostiques ciblant PD-L1
Mots-clés : Imagerie moléculaire, sondes fluorescentes, sondes bimodales, agents théranostiques, immunothérapie, bioconjugaison, PD-L1
Aujourd’hui l’immunothérapie révolutionne la thérapie anti-cancéreuse. Cette stratégie consiste à réactiver le système immunitaire pour qu’il s’attaque aux tumeurs. Pour ce faire des anticorps dits anti-points de contrôle comme des anti-PD-L1 sont injectés aux patients. Malgré le succès de ces agents dans le traitement des cancers avancés, 32 à 38 % des patients traités vont développer une maladie progressive. Il apparait donc essentiel de pouvoir prédire la réponse du patient avant le début du traitement.
À ce jour, cette prédiction se fait par immunohistochimie (IHC) mais cette technique ne donne pas de résultats fiables et est relativement lourde. Imager PD-L1 de manière non-invasive, à l’aide d’un anticorps couplé à un radioélément ou un fluorophore, semble être la piste la plus prometteuse pour l’obtention d’un biomarqueur bien plus efficace et fiable que la coloration de PD-L1 par IHC. De plus, coupler ces anticorps anti PD-L1 avec un agent cytotoxique pourrait améliorer de façon significative le traitement.
Notre équipe est spécialisée dans la synthèse de fluorophores, d’agents chélatants pour les métaux radioactifs, d’agents thérapeutiques anticancéreux et en méthodes de bioconjugaison. Le/a doctorant/e aura donc pour mission d’utiliser ce savoir-faire pour, dans un 1er temps, concevoir des anticorps ou fragments d’anticorps (fournis par la société parrainant la thèse Diaclone®) marqués par un fluorophore ou un complexe radioactif et de participer à leur évaluation biologique. Dans un 2ème temps, mettre au point des agents bimodaux (pouvant être imagés par fluorescence et TEP ou TEMP), de les bioconjuguer sur les vecteurs identifiés précédemment et de procéder à leur évaluation. Dans un dernier temps, les systèmes les plus prometteurs seront couplés à un agent cytotoxique (complexes métalliques d’or ou de ruthénium) pour obtenir un agent théranostique (composé thérapeutique traçable).
Ainsi, ce projet est transversal, depuis la conception d’anticorps conjugués à des plateformes sur lesquelles vont être greffées des molécules imageantes (agents chélatants de radioéléments et/ou fluorophores) et thérapeutiques (pour une approche théranostique). Il est issu d’une forte collaboration entre les trois encadrants de la thèse, mais également avec la société Diaclone dans le cadre du projet ISITE BFC-Industrie BioCair, retenu en 2018. L’apport de Diaclone sera ainsi bien plus qu’un parrainage et s’inscrit dans le cadre d’une collaboration durable, et nous utiliserons leurs anticorps après avoir validé dans un premier temps notre approche sur des anticorps classiques.
Profil du candidat : Le sujet proposé est pluridisciplinaire et translationnel, il nécessite une large culture scientifique et de bonnes capacités d’adaptation. En effet, le/a candidat/e aura pour missions de synthétiser les sondes, les caractériser, réaliser la bioconjugaison avec des anticorps… Ainsi le/a candidat/e devra posséder de bonnes connaissances en techniques de synthèse organique, de purification et caractérisation des molécules. Il/elle devra être capable d’apprendre à maîtriser de nouvelles techniques faisant appel à des connaissances en chimie et en photophysique. Il/elle devra s’intéresser à la biologie. Posséder une expérience en culture cellulaire et/ou en radiomarquage serait un plus. La capacité du/de la candidat/e à travailler en équipe et collaborer avec des spécialistes de différents domaines sera un atout majeur.
Eléments à fournir pour la candidature : CV du candidat, lettre de motivation, deux lettres de recommandation, relevé de notes depuis le BAC (à envoyer à )
Information sur le financement : financement région Bourgogne Franche-Comté de type Jeune Chercheur Entrepreneur (JCE). Ce dispositif implique que le/a doctorant/e soit en étroite collaboration avec l’entreprise partenaire (ici Dicalone®) et qu’il/elle suive un Master Administration des Entreprises en parallèle de sa thèse. Ce dispositif permet au/à la doctorant/e d’avoir un lien fort avec le monde industriel et de disposer de toutes les connaissances pour la création de sa propre start-up.